Consommez local ...
L' Agriculture offre d’importantes opportunités tant au niveau de la production, de la transformation que de l'exportation. Plusieurs secteurs restent sur une pente ascendante (manioc, maïs, riz) ; cependant d'autres sont encore peu exploitées et valorisées comme le palmier à huile, les fruits et légumes. Les seuls besoins du Nigeria en produits agricoles, suffiraient pour absorber toutes les productions béninoises si chacune des Communes du Bénin dont celle de Houéyogbé en produisait davantage.
Le Gouvernement dans sa politique d’opérationnalisation du décret constatant l’approbation de création des Agences Territoriales de Développement Agricole (ATDA), a créé sept (7) Pôles de Développement Agricole (PDA). La Commune de Houéyogbé fait partir du septième qui regroupe les départements de l’Ouémé, de l’Atlantique et du Mono où les filières prioritaires à promouvoir sont « l’aquaculture, l’ananas, le riz, le maraîchage, le maïs, le manioc, le palmier à huile et le petit élevage ».
De tout ce qui précède, la Commune de Houéyogbé a beaucoup de chance pour amorcer son développement socio-économique en s’appuyant sur son potentiel économique dont les composantes sont favorables à certaines cultures (manioc, maïs, riz, palmier à huile et légumes, etc.). Sa population essentiellement rurale, est composée de 82,4 % de ménages agricoles en 2013 (RGPH4, 2013).
La diversité des activités économiques dont regorge la commune est un grand atout pour son essor vers la prospérité. Pour y parvenir, il faut insuffler un dynamisme nouveau aux secteurs de l’artisanat (menuiserie, poterie, textile, habillement, cuir etc.) et à l’exploitation des ressources minières (graviers et sables). Ces secteurs sont de réels moteurs de développement local. Les échanges commerciaux avec les Communes environnantes et les grandes villes du pays sont perceptibles à cause de sa situation géographique.
Le tableau IX montre que le nombre de ménages dans la Commune de Houéyogbé est passé de 15.165 en 2002 à 20.379 en 2013. La taille moyenne par ménage a connu également une légère augmentation en 2013 (5,0) comparativement à 2002 (4,9). La population agricole s’est aussi accrue en 2013 pour de 11.573 en 2002 à 16.144 en 2013. Au niveau communal, la taille moyenne des ménages agricoles est restée constante (5,3) mais avec des disparités par arrondissement. Ainsi, elle a régressé à Dahè (5,8 en 2002 et 5,7 en 2013), à Doutou (5,6 en 2002 et 5,2 en 2013). Par contre, elle est demeurée constante à Zoungbonou (4,8). Cependant, elle s’est accrue à Honhoué (5,0 en 2002 et 5,4 en 2013), à Houéyogbé (4,8 en 2002 et 5,1 en 2013) et à Sè (4,8 en 2002 et 4,9 en 2013).
L'Elevage dans la commune de Houéyogbé, est de type traditionnel. Les animaux en divagation sont conduits dans les pâturages naturels sans y apporter les soins appropriés. L’élevage de type moderne est pratiqué à faible échelle et ne concerne que quelques ovins et bovins. Malgré le potentiel en ressources naturelles notamment en fourrages, l’élevage du gros bétail ne s’améliore toujours pas à cause des habitudes sociales et du manque de soins adéquats.
A défaut d’un recensement récent du cheptel, les statistiques sur l’élevage dans la Commune manquent de précision. Il est retenu cependant que l’élevage se pratique comme une activité complémentaire avec une absence d’unité agricole essentiellement consacrée à l’élevage. Malgré cette faiblesse notée au niveau de l’élevage, les cheptels (gros, petits ruminants, volailles) occupent une bonne place dans la production communale avec des revenus subséquents. Ainsi, la Commune de Houéyogbé est le deuxième producteur d’ovins après la Commune de Bopa qui réalise près de 54 % de la production départementale. Elle occupe la troisième place en production de caprins et partage le troisième rang avec la Commune de Grand-Popo dans la production de volailles. La figure 4 présente la structure du cheptel dans la Commune.
La Pêche est très peu développée. Les lacs Toho, Wozo, Dati, Klouto, Dofé, Dovio et les rivières sont peu pourvus en produits halieutiques. Ce qui ne permet pas de couvrir les besoins en protéines halieutiques de la population et le déficit est en partie comblé par les produits importés bien que certains pêcheurs tendent développer l’aquaculture dans leurs villages. Il s’agit des villages de : i) Tokpa dans l’arrondissement de Doutou, ii) Zounmè, Badagli, Drè et Sohoumè dans l’arrondissement de Sè et, iii) Tohonou dans l’arrondissement de Zoungbonou où l’on note 6 étangs piscicoles de 0,25 ha chacun. Ces dernières années, on note un accroissement de la production aquacole qui passe de 12,23 tonnes de 2012-2013 à 92,76 tonnes de 2014-2015. Les produits pêchés (tilapia, silure noir, hétérotis, gymnarchus, etc.) sont vendus frais ou transformés pour être consommés localement ou non. En 2013, cette production est estimée à 510.09 T (CeSAD-Afrique, 2014). Cette activité procure de revenus aux pêcheurs et aux mareyeuses des arrondissements de Sè et de Zoungbonou.
La Commerce, les femmes sont très dynamiques dans le commerce des denrées alimentaires(condiments, fruits, légumes, produits de cueillette...),des produits d’artisanat (nattes, poterie, vannerie, chaussures, .....), la restauration (galettes, beignet, plats cuisinés, des friandes...) et des boissons (jus de citron, gingembre...), les produits manufacturés, les textiles et l’habillement, les articles non alimentaires, les matériaux de construction, les produits d’élevage et de la pêche, etc.. Les entreprises commerciales sont des initiatives individuelles dont 98,4 % fonctionnent presque dans l’informel.
Le deuxième Recensement Général des Entreprises de 2010 (RGE2, INSAE) au Bénin a noté 147 entreprises de type commercial dans la Commune. Les denrées agricoles (maïs, manioc, noix de palme, produits d’élevage, etc.) sont surtout commercialisées sur les marchés les plus animés de la Commune. Il en est de même des produits importés (produits pétroliers, produits manufacturés, matériaux de construction, etc.). La poterie est le label de la Commune. Elle est l’oeuvre des femmes de l’arrondissement de Sè. Son commerce va au-delà des frontières du Bénin.
L’animation périodique des marchés dans la Commune favorise les échanges locaux et régionaux en suivant le principe de l’offre et de la demande. Les produits agricoles, d’élevage et de l’artisanat constituent l’essentiel des biens offerts par la Commune de Houéyogbé à ces homologues du territoire national. Il s’agit essentiellement du maïs, du haricot, de la patate douce, de la canne à sucre, de la volaille et des petits ruminants où les localités les plus desservies sont Cotonou, Porto-Novo, Bohicon, etc.
Marché de toperie
Le marché central de Houéyogbé
Potentialité : 50 Hangars de 06 places, 12 Hangars de 08 places | 101 Boutiques | 1 Magazin
Le marché de Houndo
Potentialité : 28 Hangars de 08 places | 3 Boutiques
Le marché central de Doutou
Potentialité : 04 Hangars de 08 places, 04 Hangars de 06 places